Moment // 29 Septembre 2011 : les bancs s’effondrent lors du défilé Balenciaga

On dit souvent que qui veut voyager loin se doit de ménager sa monture. On pourrait en dire de même pour les maisons de couture et leur public : un bon siège au défilé peut valoir une bonne critique.
Et si l’auteure de ces lignes a pu assister elle-même à quelques échanges nourris entre des journalistes mécontentes de leur placement et des RP dépassés à quelques minutes du défilé, elle était encore bébé (ou pas) lorsque Lisa Armstrong du « Telegraph » et tous les invités du défilé Balenciaga ont eu droit à un aperçu de l’apocalypse le 29 septembre 2011 (soit, bien après celle prédite par Paco Rabanne).
Ce jour-là, rue Cassette, alors que Nicolas Ghesquière s’apprête à présenter sa collection Printemps-Été 2012, l’ambiance est soudainement plombée lorsque l’un des bancs sur lesquels est assis l’auditoire craque. Suivi d’un second. Puis d’un troisième.
On peut alors compter sur la plume de la reporter britannique pour nous éclairer de manière délectable sur la suite des événements : « Catherine Deneuve, qui n’est pas vraiment réputée pour son amour des blagues potaches balaya l’assemblée d’un regard froid de son perchoir du front row. Salma Hayek, dont le beau-père possède Balenciaga, grimaça : l’une de ses chevilles était déjà dans le plâtre. Un arrêté fut pris : pour des raisons de sécurité, nous devrions tous rester debout pour la durée du défilé. En talons hauts. Catherine Deneuve jeta quelques œillades noires de manière rebelle mais finit par se lever. Comme nous tous. »
Et il va sans dire que la critique a finalement pâti de ce contretemps au comique de répétition affirmé : « C’est la raison pour laquelle je ne peux rien vous dire du défilé puisque les RP avaient choisi de m’octroyer un siège au second rang (ma dernière critique avait dû faire des vagues). Je n’y voyais rien du tout ». Quoi qu’il en soit, ça valait le coup.
Moment // 29 September 2011 : Benches collapse during the Balenciaga fashion show
It is often said that a seat at the table can be hard to earn. But it seems that a seat at the show might be just as difficult to find.
And if the author of these words was able to witness a few heated exchanges between dissatisfied journalists and overwhelmed PRs a few minutes before the show, she was still a baby (or not) when Lisa Armstrong of the Telegraph and all the guests at the Balenciaga show were treated to a glimpse of the apocalypse on September 29, 2011 (please note that this was well after the one predicted by Paco Rabanne).
On that day, rue Cassette, as Nicolas Ghesquière was about to present his Spring-Summer 2012 collection, the atmosphere was suddenly shattered when one of the benches on which the audience was seated cracked. Followed by a second one. Then a third.
The British reporter then provided a delectable insight into what happened next: « Catherine Deneuve, a woman not known for being a great lover of practical jokes, looked on frostily from her front row perch. Salma Hayek, whose father-in-law Francois Pinault owns Balenciaga, winced – one of her ankles was already in plaster. A decree was issued: for health and safety we would all have to stand for the duration of the show. In our heels. Deneuve glowered rebelliously but eventually stood. As did we all. »
And it goes without saying that the review ultimately suffered from this hiccup: « Which is why I can’t tell you a thing about the show, since the head PR had seated me in the second row – my last review must have offended. I couldn’t see a sausage. » Anyway, it was worth it.
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